2.

L'amour et le pardon de Dieu

Il y avait de profondes rides sur le jeune visage qui fixait le dehors à travers la fenêtre du train, des rides laissées par des mois passés à revivre des temps regrettable pendant qu’il purgeait sa peine en prison.

Les collines verdoyantes et les pâturages familiers défilaient jusqu’à ce que là, à l’horizon, il reconnut les trois flèches du grenier de sa ville natale. Une boule de terreur monta soudain dans sa gorge et descendit le long de son estomac. Il le saurait bientôt. Il n’y avait que quelques kilomètres qui le séparaient de la  demeure de ses parents située à la périphérie de  la ville.

Il caressa  la couverture du livre qui était resté ouvert sur ses genoux comme pour toucher quelque reste de réalité. Toutes ces choses paraissaient pour lui  un rêve ? Les trois dernières années ont été enveloppées de brouillard. Comment avait-il pu le faire ? La honte dont son  crime a couvert sa mère et son père était plus que ce que quiconque aurait à supporter. Comment pourraient-ils jamais lui  pardonner ? 

Et pendant ce temps, le train roulait se rapprochant plus de ce qui avait été autrefois …un domicile pour lui. Il se rappelait quand il leur avait écrit disant qu’il n’avait aucun droit mais il avait demandé de laisser un signe si quelque part dans leur  cœur il se trouvait une place pour lui pardonner. Juste un ruban blanc accroché au vieux chêne de l’arrière-cour où se trouvait son pneu qui  se balançait toutes ces années était tout ce dont il avait besoin.. Il voulait seulement les voir une fois de plus, ensuite il avait l’intention de s’en aller pour les épargner de tout autre honte et blessure. Il le saurait dans les quelques minutes qui viennent. 

Il avait les mains moites, sa bouche était sèche, et autant qu’il désirait le savoir, il ne pouvait pas se permettre de regarder par la fenêtre. Que ferait-il si le ruban n’était pas là ?

« Tu vas bien, fiston ? » Le passager qui était à côté de lui ne pouvait pas s’empêcher de remarquer le chagrin du jeune homme. « Il y a-t-il une chose que je peux faire pour toi ? » ‘ « Oui Monsieur, il y en a » : dit-il. Juste après ce tournant se trouve  un grand chêne et bien je sais que cela semble être un peu étrange, mais pouvez vous me dire si vous voyez un ruban jaune quelque part dans l’arbre ? Je,… je ne parviens pas à me convaincre de regarder »

L’homme hocha la tête et à mesure que le train virait au  tournant, il commença à sourire. « Est-ce que c’est là ? » le jeune homme demanda  « Pouvez-vous voir le ruban »

« Tu devras regarder par toi-même, fiston » dit l’homme « Tu ne me croirais pas si je te le disais »

Le jeune leva la tête humblement et regarda fixement avec un scepticisme sincère. Le chêne avait fleuri des bouquets de rubans jaunes qui planaient sur chaque branche au gré de la brise. Et contre le mur de la clôture un homme et une femme  faisaient signe de la main au train  qui passait et à bord duquel se trouvait leur fils qu’ils aimaient.

Il y a des chrétiens qui, comme ce jeune homme, mènent une vie remplie de crainte, manquant cet éclat de lumière, cette dynamique exceptionnelle qu’ils avaient espéré du Christianisme. Ils ne sourient pas.— Ils renfrognent la mine. Ils se débattent. Ils sont accablés par les fardeaux. Où est la paix que Jésus a promise ?   se demandent-ils. Ce dont ils ont réellement besoin c’est une perspective renouvelée du pardon qui est le nôtre en Christ.

Ces croyants se rendent comptent avec peine que quelque chose manquent leurs vie. Leur Christianisme reflète une monotonie auto infligée. Ces personnes là n’ont pas besoin de réprimande de la part des frères et sœurs Chrétiens bien intentionnés. Ils n’ont pas besoin d’être convaincus que la vie est vide de sens et peu épanouissante. Ce dont ils ont besoin en effet, est de puiser dans leurs ressources spirituelles. (e.g.,amour, paix et pardon)— ces ingrédients manquant que leur salut peut apporter à leurs vies quotidiennes. C’est leur légitime héritage, disponible pour tout croyant.

Comme le jeune homme qui a vu les rubans jaunes, ces pauvres croyants ont simplement besoin de comprendre comment s’y engager pour entrer en  possession de ce qui est à eux et pour découvrir que le secret pour connaître et vivre le pardon  réside en le fait d’être rempli de l’Esprit de Dieu.

Mais que dirions-nous à celui-là dont le Christianisme est terne ? Et si vous étiez en train de lutter pour retrouver l’amour qui vous échappe en tant que croyant ? Serait-ce vraiment possible qu’un autre Chrétien vous présente de profondes vérités avec assez de clarté pour que vous en saisissiez le sens et les appliquiez à votre propre vie ? Un croyant peut-il enseigner à un autre comment vivre l’expérience du pardon  infini du Christ par eux-mêmes ?

La réponse est oui. Tout au long de notre marche avec Christ, nous trouvons des avantages satisfaisants dans la pratique de ce concept.

Paul traite de ce sujet même en 1Corinthiens 2 et3. Il explique la raison pour laquelle certains croyants manquent de joie et de la puissance du Saint-Esprit dans leur vie quand  il écrit au sujet de l’homme naturel, l’homme spirituel et l’homme  charnel.

L’Homme Naturel

L’Homme Naturel est cet individu là qui compte sur ses propres ressources. Cette personne dit : «  Je le ferai comme bon me semble ». « Il n’est pas un Chrétien et donc ne peut pas saisir les vérités de la Parole de Dieu. Il se suffit à lui-même. Ses intérêts et ses ambitions sont mondains et égocentriques.   Bien qu’il semble y avoir une harmonie dans ses actes, il est spirituellement mort. (La mort est notre seul droit de naissance  jusqu’à ce que nous invitions Jésus dans nos vies.)

L’Homme Spirituelle

L’Homme Spirituelle est cet individu là qui est né de nouveau dans la vie éternelle. Cette personne a conscience que, Je ne peux pas le faire par moi-même, Je reconnais que j’ai besoin de Dieu. Il est habité et dirigé par l’Esprit-Saint qui le rend capable de comprendre les vérités qu’enseigne la Parole de Dieu. L’homme spirituel est vivant ! Il a une relation vitale avec le Seigneur. Et parce qu’il est un canal de la puissance de l’Esprit Saint, il porte constamment du fruit.

L’Homme Charnel

Le thème principal  de ce chapitre  est l’Homme  Charnel. Bien qu’il soit né de nouveau, il n’a pas encore  puisé dans l’abondant héritage de son Père céleste. Au contraire, il continue de vivre comme un homme condamné. Il apparait souvent comme si tout va bien. Il peut enseigner à l’Ecole de Dimanche, servir comme pasteur à l’église ou consacrer des années de sa vie sur un champ missionnaire au loin conduisant les autres à Christ. Mais c’est du camouflage.

L’ultime vérité est qu’un homme charnel vit une vie de défaite. S’il est honnête, il avouera que son Christianisme manque d’une joie véritable. Il est constamment frustré.  Avec désespoir, il essaye courageusement de mener une vie  qui plait à Dieu, mais au lieu de puiser à la source de la puissance, le Saint-Esprit, il s’appuie sur sa propre énergie et sa créativité pour la force dont il a besoin, et il se retrouve dans des problèmes.

(Il y a) autres choses qui caractérisent le style de vie de l’homme charnel. Il peut s’efforcer de s’accrocher fermement à Dieu et refuser simultanément de libérer les choses matérielles, terrestres. Il se voit posséder par ses possessions. Au même moment, il essaye de vaquer aux choses spirituelles.

Jésus Lui-même a dit qu’il est impossible de servir deux maîtres. Bien que l’homme charnel s’efforce sincèrement de plaire à Dieu, il ne fait aucun progrès spirituel.  Il est au commande de sa vie spirituelle. Romains8:7 en donne la raison: « car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. » (LSG).

Cette vérité renferme une immense liberté : C’est notre foi en Dieu qui Lui plait,  et non nos efforts, en dépit de nos essais courageux ou de notre profonde sincérité.  Notre  seul espoir  pour  la victoire  sur cette tendance charnelle, est de faire confiance à Christ pour vivre Sa vie de résurrection en nous et à travers nous. Son pardon devient nôtre  quand nous devenons Ses enfants. Nous avons seulement besoin  de l’accepter –un fait que l’Homme Charnel ne comprend pas.

L’Homme Charnel peut ne pas s’accrocher à sa propre force simplement  par  choix. Il est possible qu’il souffre d’un manque d’informations fiable, ou il peut être confus au sujet de qui Dieu  est réellement  et de ce que Dieu peut faire dans la vie d’une personne.

Imaginez  l’histoire d’un pauvre immigrant qui un jour avait payé sa traversée sur un navire en destination des Etats-Unis. Il  lui restait juste assez d’argent pour quelques biscuits et quelque bloc de fromage qu’il a pris soin de rationner sur les quelques premiers jours du voyage. Mais sa faim s’était intensifiée. Il regardait les serveurs du navire le dépasser avec empressement apportant des plateaux de fruits et de légumes succulents, de viande de poulets gras et des teaks juteux aux autres passagers.  Finalement sa peur était subjuguée par la senteur et il arrêta un serveur.

« S’il vous plait » dit-il en suppliant l’homme qui était surpris. «Je suis affaibli par la faim ». Je ferai n’importe quoi pour  m’offrir  un  repas— nettoyer  les chambres, laver les ponts,  faire la vaisselle… »

« Voyagez-vous clandestinement ? » demanda le serveur. L’homme secoua la tête.  «  Alors pourquoi n’avez  vous pas mangé ? » Les frais de votre ticket couvrent vos repas. Vous avez déjà payé pour ça. Vous avez juste besoin de venir manger.

Vivons-nous comme des clandestins spirituels alors que nous sommes en droit de revendiquer tous les avantages d’un passager de première classe ?  Combien cela est triste de nous satisfaire d’un Christianisme fromage-et-biscuit  alors que Jésus nous invite à « venir souper » avec Lui à la table d’honneur.

Est-ce possible que vous croyiez en Dieu et que vous Lui avez donné votre vie, et que pourtant vous continuez à vivre comme s’Il n’existe pas ? Lui avez-vous demandé de vous guider puis vous continuez votre chemin comme s’Il ne s’intéresse pas à votre vie ? Etes-vous prêts à opérer un changement et à commencer à dépendre de la puissance prodigieuse du Saint-Esprit ? Il vous invite à venir à ce tournant décisif en ce moment même.

Tout ce qu’il faut, c’est la foi : avoir confiance que Dieu est ce qu’Il affirme être. Jésus a dit que nous serions même capables de faire des œuvres plus grandes que ceux qu’Il avait faites si nous croyons qu’Il  tient sincèrement à ce qu’Il dit (Jean 14 :12)  Tout ce que nous demanderons en Son nom, Il a dit qu’Il le fera (Jean 14:14). Il n’est pas nécessaire que vous viviez une vie de défaite, charnelle, conduite par la culpabilité. Vous avez le choix.

Notre Dieu d’amour nous ordonne de nous détacher de notre vie charnelle  et de devenir les témoins qui portent de fruit, que nous sommes appelé à être en Jean 15 :16. Le plus beau, c’est que Lui-même a aussi bien le  pouvoir que le désir de nous amener à vivre  l’amour et le pardon véritables de Dieu en Lui.

Et ainsi, aussi faible que soit  notre foi, nous commençons à la placer en un Dieu digne de confiance. C’est le premier pas vers la croissance. Comme un muscle, la foi doit être exercée si elle aspire à devenir forte et utile.

Nous sommes comme l’homme qui se déplace avec une énorme prudence à travers un lac gelé pendant un froid hivernal.  Au départ, il craint que ses pieds, à son prochain pas,  n’aillent pas quelque peu en déca de la plaque de l’eau sombre  et gelée. Mais chaque pas qui supportait son poids confirme et renforce sa conviction selon laquelle  la plaque de glace supportera son poids. Quand nous plaçons notre confiance en Dieu, le résultat sera toujours une foi plus forte, car mieux nous Le connaissons, plus nous savons qu’Il mérite notre confiance.

D’autres choses--- apparemment insignifiantes— ont un effet surprenant sur notre foi à mesure que cette dernière devient mature. J’ai eu une démonstration mémorable de ceci un après-midi alors que je m’amusais avec mon petit garçon. C’était son tour de manipuler les commandes de son  train en miniature et, et pendant plusieurs minutes nous avons apprécié les bouffés que lâchait la magnifique petite locomotive autour des collines et les vallées imaginaires comme prévu. Puis sans raison apparente, elle s’est arrêtée. Il a essayé encore le commutateur mais rien ne s’est passé. Je retirai la petite locomotive de la piste et vérifiai la connexion. Je rebranchai la fiche dans la prise. Tout semble être normal, mais le train refusa de bouger. C’est alors que mon garçon a remarqué un panneau de signalisation qui était tombée à un croisement. Bien qu’elle ne soit pas très grande, elle était tombée sur la piste, reliant les rails positif et négatif et rendant le train immobile. Le petit panneau avait court-circuité le courant.

Le péché—même un péché « banal »— peut causer  la même chose dans la vie d’un Chrétien. Cela ne peut jamais affecter l’amour que Dieu a pour nous. Cela ne change jamais! Dieu nous aime d’un amour inépuisable. Il nous aime non  seulement « quand » ou « si » nous méritons Son amour, mais quand  même nous sommes désobéissants. L’une de mes découvertes les plus émouvantes lors de mon étude des Ecritures était la déclaration de notre Seigneur  dans Sa prière sacerdotale  adressée à Dieu le Père, comme rapporté en Jean 17 :23 (LSG) « moi en eux, et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu  m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. »

Pensez à cela : Dieu nous aime vous et moi autant qu’Il aime le Seigneur Jésus-Christ, Son Fils unique. Incroyable ! Mais vrai ! Bien que Dieu haie le péché  et châtiera ou punira Ses enfants quand nous sommes désobéissants, Il ne cesse jamais de nous aimer. « Le Seigneur châtie celui qu’il aime » (Hébreux 12 :6).  En fait, Il nous discipline parce qu’Il nous aime, pas parce qu’il nous haie. Il haie seulement notre péché.

Si donc nous voulons que Sa puissance coule incessamment à travers  nos vies, c’est notre responsabilité de confesser tout péché connu. Alors, nous pouvons vivre à nouveau le pardon de Dieu à cause de la mort de Jésus à notre place. La confession est aussi nécessaire et naturelle pour une vie Chrétienne normale que la respiration pour notre existence physique.

Respiration Spirituelle

En fait , c’est respirer—respirer spirituellement. Nous « exhalons » en faisant sortir une confession vers Dieu, en expulsant le péché qui est dans nos vies. Nous « inhalons » comme nous respirons dans  le Saint-Esprit, nous-nous approprions  Sa plénitude par la foi.   La respiration spirituelle est un principe qui nous rend capable de vivre des vies Chrétiennes harmonieuses. C’est la « respiration de la vie »

Considérez avec moi les principes de « l’expiration » spirituelle tels qu’ils se rapportent à la vie Chrétienne. (Nous discuterons du processus de « l’inspiration » spirituelle dans le prochain chapitre.) Nous lisons en 1 Jean 1 :9  « Si nous confessons nos péchés, Il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité » Le mot confesser ( dans le Grec, homologeo) suggère un accord avec Dieu en ce qui concerne nos péchés. La confession est un processus à trois temps:

  1. La Reconnaissance de notre péché Nous avons besoin d’être précis  devant Dieu  au sujet de  notre  péché  et nous mettre d’accord avec Lui sur  le fait que  ce que nous avons fait est mauvais et grave à Ses yeux. 
  2. L’Acceptation de Son Pardon Nous devons aussi nous mettre d’accord  avec Dieu que  la mort de Jésus sur la croix  a acquis tout le pardon dont nous avons besoin pour tous nos péchés—passé, présent et futur, accepter le fait que nous n’avons rien à ajouter  à ce qu’il a fait pour nous.
  3. La Repentance Nous devons nous repentir, nous devons changer notre attitude vis-à-vis du péché. Le Saint-Esprit nous offre la puissance dont nous avons besoin et, quand nous acceptons Sa puissance, notre conduite changera. Notre nature de péché n’est plus au commande. Elle est impuissante sous l’autorité de l’Esprit Saint.  Nous sommes  une fois  encore libres de  faire ce que Dieu veut que nous fassions.

Si vous souhaitez respirer spirituellement,  il y a un simple exercice que vous pouvez faire maintenant  et qui vous aidera.

Humiliez-vous devant Dieu et demandez à l’Esprit-Saint de vous révéler le péché qui est dans votre vie. Un crayon et un papier à la main, faites une liste de  tous les péchés qu’Il rappelle à votre mémoire. Accordez-Lui un temps suffisant pour qu’Il puisse vous montrer les domaines de votre vie qui ont besoin de changement. Méditez le Psaume 32 :1-6 « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon cœur ; éprouve-moi, et connais mes pensées. » (LSG) .

Quand vous aurez achevé de faire votre liste, écrivez horizontalement en haut la promesse indélébile de 1 Jean 1 :9 : Si nous confessons nos péchés, Il [Dieu] est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité!

Détruisez maintenant votre liste et remerciez  Dieu pour Son pardon et Sa purification à travers la mort de Son Fils sur la croix. Son sang précieux a été versé pour vos péchés.

Garder les canaux ouverts pour que la puissance de Dieu  puisse couler à travers  nous, nous permet de vivre l’amour et le pardon  dans notre marche Chrétienne. C’est l’ingrédient qui fait des hommes et femmes ordinaires des disciples extraordinaires et dynamique s de Jésus-Christ!

Application

  1. Qu’avez-vous aimé le plus (qu’est-ce qui a retenu votre attention)?
  2. Pourquoi?
  3. A qui devrais-je transmettre cette information ?

Adapté de Les Messages Transmissibles par Bill Bright. © Cru. Tous droits réservés